Hurt [Tout l'entourage de Sally sont invités]

Ça faisait à peine une heure que Sally était sortie du comas, mais elle sentait que ça faisait des jours et des jours qu'elle était éveillée. C'était son premier réveil depuis trois jours...sois exactement les trois jours qu'elle a passé à l'hôpital. Heuresement, son comas ne dura pas trop longtemps...comme certains peuvent être énormes! Peu à peu, elle se rappelait de ce qui lui était passé. Au début, Sally se demandait si elle n'était pas, un an plus tôt, dans l'hôpital à cause de l'histoire de son agresseur. Ça ne prit que quelques minutes avant de réaliser que c'était déjà passé...oh oui c'était très loin derrière maintenant. La chambre était plutôt grande à celle qu'elle avait rencontré à son dernier passage et beaucoup plus claire que jamais. Elle était d'un blanc pur, partout...vraiment partout. Elle se croyait au paradis, mais pinça vigoureusement sa peau pour voir qu'elle avait beaucoup trop d'imagination pour une jeune femme de son âge. Tout de même, ça faisait quand même peur. Tout était blanc: le plancher, les rideaux, les draps, les murs, les étagères,etc. Vraiment tout! Il était quand même normal de craindre le paradis, car rappelons que blanc est la couleur de la pureté et que..dans les représentations cinématographiques, le paradis était souvent un vaste territoire pacifique blanc. Il n'était pas vert avec des forêts à perte de vue...enfin pas démontrer par les réalisateurs de filles en tou ca! D'autant plus, que la brunette avait bien cru frôler la mort avec cette aventure intrépide. D'ailleurs, peu à peu les images lui revenaient. Elle les posaient une à une dans sa tête en s'en faisait un film qui rejouait en boucle. Miss Mashlow se voyait courir et tomber, à cause de son agresseur. Elle ressentait encore le coup du poignard s'enfouir dans sa chair pour la déchirer sans aucune pitié. Un frisson lui parcourut le dos. Cette sensation, elle la sentait en elle, comme si elle était prisionnière de son propre calvaire, qu'il allait rester là à jamais. Elle glissa sa main droite sous les couvertures pour voir si elle n'avait rêvé. Eh bien non, elle sentait une cicatrice à son tibiat qui était encore sensible au toucher. C'était probablement des points de soudure installés par le médecin et ses infirmières dans les derniers jours. Qui sait? Si ça s'était passé ainsi, elle n'en avait aucune conscience donc...

Puis, ce fut l'image du fantôme qui apparut devant ses yeux. Ce regard vide, cette voix méchante...c'était le défun Billy Osborn's qui l'avait abordé. Maintenant c'était sur, on allait la prendre pour une dingue. Avoir vu un fantôme...pff ça n'existe pas! La new-yorkaise jeta un regard désespéré vers la fenêtre éclairée et soupira par la suite. La brunette était sure de ce qu'elle avait vu. L'azil n'était guère une solution pour elle. Puis, l'impulsion de l'image s'intensifia dans sa tête. Elle le voyait, avec son sourire sadique, souhaité sa mort en étant sans aucune pitié. Par le passé, n'avait-il pas été le bon et doux jeune garçon que Roxanne ventait, jusqu'à faire saigner les oreilles d'ennui et de fatigue? Bien sur, mais ça devait avoir changer. Des tas de révélations lui apparurent. Alors peut-être que tout ce qu'on croyait impossible serait vrai. Les êtres iréels ne sont pas si inexistants que l'on pourrait le croire. Déjà que le monde actuel dans celui que nous vivons est instable, ajouter ces obstacles et nous finirons tous morts même avant la fin du monde! Elle ferma les yeux et secoua violamment la tête en tentant d'effacer l'image qui l'hantait depuis bientôt..30 minutes. Si seulement, elle n'avait pas vécu cet évennement. Si seulement...que des regrets. Puis, elle se questionna au sujet de ce Noah et Wyatt, qui l'avait aidé à sortir de ce pétrin. Étaient-ils saints et saufs? Est-ce qu'il y avait des morts ou peut-être d'autres blessés? Étaient-ils les seuls à faire parti de ce terrible calvaire? Pleins de questions vinrent l'occuper un moment, puis ce fut le vide. Elle essaya de se faire le moins de scénarios possibles. Elle serait la seule et il n'y aurait personne d'autre. Enfin, c'est toujours rassurant, mais Lyly n'était pas du genre à souhaiter le malheur des autres, loin de là même. Ses yeux pers se promenèrent un peu partout dans la pièce en cherchant des réponses à ses questions solitaires et fluides. En même temps, elle souhaitait que rien de trop grave ne l'est affecté. Mademoiselle Mashlow souhaitait recommencé ses activités, pouvoir marcher et vivre de bon coeur comme avant. Pourtant, toute action a un pris pas vrai? Sinon, elle subira les conséquences...telles qu'elle le devait. L'américaine commença tranquillement a ressemblé son courage pour pouvoir se donner une force intérieure, graduellement et elle se murmura des phrases positives.

Ce fut ensuite l'idée du bébé qui lui fit changer les idées à milles allures. Ça faisait un mois depuis avant-hier, si elle avait la mémoire bien en place. Avec une malchance indéfinissable, cette dernière n'a pas eu le temps de vérifier si elle était enceinte. Elle demandera surement au médecin de lui faire passer un test quand il décidera qu'elle pourra se remettre debout. Tout de même, ça l'angoissait. Savoir qu'elle serait enceinte...elle voudrait se faire avorter, mais elle a peur des séquelles. Elle caressa son vente, encore plat et fixa le plafond. Sa contemplation se termina quand la porte s'ouvrit et qu'une infirmière afro-américaine s'avança avec un sourire que l'ex pompom girl n'avait pas le courage d'afficher pour le moment. Elle ne dit pas un mot et montra une liste avec des petits crochets à côté. Sally fit une brève analyse de la liste et comprit qu'aucun symptôme ou problèmes l'avaient affectés. La brune décrocha un petit sourire et le laissa retomber par la suite. Pour sa part, l'infirmière se retourna vers la porte et avant de sortir elle lui dit

Vous, vous avez de la visite!

Sally eut un air étonné. Il y a à peine une heure, les infirmières la découvraient éveillée. "Sa visite" avait été rapide comme on dit. Elle guetta la porte des yeux en attendant qui pouvait bien venir lui rendre visite.

Zoey ne s'y habituerait décidément jamais. Cela faisait quelques jours qu'elle quittait son lit, pour se réfugier dans son fauteuil roulant. Et oui, lors de l'épreuve douloureuse véçut au sous-sol, elle avait été torturée par un fantôme, qui n'avait rien trouvé de mieux que de lui brûler la peau, au niveau des chevilles. Du coup, pour attendre que sa peau guérisse, Zoey devait se déplacer à l'aide de son fauteuil. Evidement, cette perspective ne plaisait guère à Zoey, qui avait toujours aimer marcher autant qu'elle voulait. Elle n'était pas sportive, du genre à faire du foot, ou autre, mais elle aimait marcher, et courir, aussi... Bref, sa mobilité, elle y tenait, vraiment. Et, là, de la perdre, ça lui faisait peur. Se retrouver infirme, ça l'énervait au plus haut point. Elle se sentait diminuée, et ne supportait plus le regard qu'on pouvait lui lancer. Pourtant, ça ne faisait pas longtemps qu'elle devait supporter le fauteuil. Mais elle se sentait déjà diminuée, et, pour ne plus supporter le regard des autres, elle n'allait plus en cours. La blondinette ne sortait que pour aller rendre visite à Sally. Cette dernière avait aussi été au sous-sol, mais pas dans la même pièce que Zoey. Et elle aussi, elle avait été torturée. D'ailleurs, la brunette était plongée dans le coma. Ce qui inquiétait grandement Zoey. Décidement, ce soir, au sous-sol, beaucoup de gens avaient faillit y passer. Et bon nombre de victimes faisaient partie des gens qui comptaient, pour Zoey. Hasard ou coïncidence ? Seul Dieu le sait... ZOey, bien entendu, avait déjà son opinion sur la chose, et s'estimait responsable de ce qui c'était passé. Pour elle, les fantômes avaient cherché à la blesser, en s'en prenant à des proches. C'était on ne peut plus simple que ça...

La blondinette venait d'arriver à l'Hopitâl. Les infirmières la connaissaient, maintenant. D'une, parce qu'elle avait été une patiente, suite à ce qui c'était passé sur le campus. D'ailleurs, pas une patiente vraiment facile à supporter, mais bon... Et de deux, parce qu'elle venait rendre visite, tout les jours, à miss Mashlow. C'est ainsi que Zoey fut avertit, alors qu'elle venait d'arriver, que son amie était réveillée. Un sourire de soulagement se dessina sur les lèvres de la française. Savoir que Sally était réveillée enlevait un poids à l'esprit de Zoey. La brunette était tirée d'affaire. Espérons qu'elle allait bien... L'étudiante prit un ascenseur, pour se rendre au 2ème étage, qui contenait la chambre de Sally. Elle rentra, tandis qu'une infirmière sortait. Cette dernière avait été mise au courant de l'arrivée de Zoey. Enfin, il faut dire que Zoey venait, tout les jours, aux mêmes heures, donc, prévoir l'arrivée de la blondinette n'avait pas été si difficile que ça non plus ! Même un gosse de 5 ans, ayant un peu de jugeote, aurait pu en faire de même ! La blondinette rentra dans la chambre, un sourire aux lèvres. Elle s'approcha du lit de Sally, avant de prendre la parole :

"T'as enfin finit de jouer à la Belle au Bois Dormant ? Nan, parce que t'es moins douée qu'elle, pour ce rôle ! J'te le dis tout de suite, pour pas que tes illusions soient brisées plus tard !"

Dans le langage de Zoey, cette boutade signifiait qu'elle était contente de voir Sally enfin réveillée. Certes, ça aurait été plus simple de le dire clairement, mais Zoey n'était pas du genre à déballer ses sentiments comme ça, et elle n'allait pas commencer aujourd'hui, même avec ce qui c'était passé dans le sous-sol ! Et pourtant, elle avait failli perdre sa meilleure amie, et d'autres personnes qu'elle appréciait, mais ça n'avait pas réussit à "décoincer" Zoey, au niveau des sentiments, et tout ce qui concernait le fait de les assumer... Allait-elle les assumer, un jour ? Bonne question... La jeune femme enchaîna ensuite :

"J't'aurais bien amener du chocolat, pour fêter ton réveil, mais on vient juste de me l'annoncer, donc... Tu devras attendre demain ! J'espère que tu m'en veux pas trop ?"

Désormais, Zoey enchaînait avec les conversations banales. Fuyait-elle la conversation qui allait forcément venir, du genre : "Pourquoi t'es dans un fauteuil ? Qu'est-ce qui c'est passé l'autre soir ?". Ce qui engendrerait un débat sur les fantômes, et leur existence... Et là, Zoey n'avait pas vraiment envie de parler des esprits. Elle préférait les étriper... Bon, ça allait être difficile, mais, en pensée, ZOey les avait tous étriper, les uns après les autres... Et ça défoulait vraiment bien !

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