Zoey's diary

Cher truc qui me sert de journal…

En ce jeudi 22 janvier, j’ai l’impression que ma tête va exploser. Ca fait un petit bout de temps que je n’ai pas écrit ici, mais il s’avère que j’ai une vie, en dehors de ce fichu cahier… Alors, je vais tenter de faire un résumé de tout ce qui s’est passé dans ma vie, depuis la dernière, bien que cela n’intéresse personne, mais bon, c’est moi qui écrit, donc, on s’en fout !
On va tenter de faire ça avec une certaine logique. Alors, déjà, le changement primordial est que l’année a enfin changé. Le temps passe trop vite. Je dois avouer que l’année 2007, je ne l’ai même pas vu passé… Ce ne fut pas une année très facile, pourtant. Enfin, avec le temps, j’ai l’impression que toutes les années de ma vie sont loin d’être facile, de leur propre façon. Qu’est-ce qu’il y a eu de chiant, en 2007 ?

Bah, simplement 2 deuils, à faire. Ouais, vu comme ça, ça calme pas mal, hein ? Et j’ai aussi eu mon fichu accident. Rah, ce soir, dans la bibliothèque, je l’oublierais jamais. J’avoue, avec le recul, que je me suis montrée particulière idiote, ce soir-là. J’suis allée a la bibliothèque, assez tard. Evidement, à une telle heure, il n’y avait quasiment personne. Juste quelques intellos, qui effectuaient quelques recherches, afin d’augmenter leur connaissance, déjà grande. A croire qu’ils passent leur temps à bosser. Et leur vie, dans tout ça, ils en font quoi ? Non, parce que c’est pas les cours, la vie réelle… Ca n’en représente qu’une infime partie. J’sais pas, faut s’amuser, parfois… Enfin, ça, c’est sans doute dû à mon grand attachement pour l’éducation, que je dis ça. Allez savoir, après tout… Enfin, pour en revenir au sujet premier, ce soir-ci, j’ai encore montré à quel point je peux être têtue. Une fois de plus, je faisais des recherches sur le campus et ses mystères. J’étais plongée dans mes recherches, quand les lumières ont disjonctées, s’éteignant, et s’allumant, sans raison, à plusieurs reprises. Inutile de dire que mes camarades sont rapidement partis. De toute façon, c’est toujours pareil, sur ce campus : tout le monde joue l’autruche, et refuse d’avouer que la fac n’est pas normal. Ils disent tous que je suis folle, à prétendre qu’il règne un truc pas clair, ici. Mais, dès qu’ils sont témoin d’un truc un peu étrange, étonnamment, ils fuient, sans demander leur reste. C’est vraiment d’un pathétique, tout ça… Le pire, c’est que le lendemain, ils ont à nouveau oublié l’expérience qu’ils ont vécut… Ont-ils une mémoire de poisson rouge, ou quoi ? Admettre que le campus est hanté est si difficile que ça ? La peur les rend-t-ils si aveugles que ça ? Ils devraient un peu appliquer ce que François Mitterrand a dit un jour : « Le courage consiste à dominer sa peur, non pas à ne pas avoir peur. » Si personne ne dominait jamais sa peur, que serait la vie actuelle ? Tout le monde à peur. Mais, certains trouvent le courage de surmonter leur crainte, pour défendre des causes qu’ils estiment juste. Et encore heureux, sinon, en période de guerre, on serait mal… Enfin bref, tout ça pour dire que, bien que je prétende le contraire, j’ai aussi peur de ce qui vit ici. Voir des objets volé, entendre des voix inhumaines, croiser la silhouette d’une amie décédée… Ca n’a rien de très réjouissant. Et pourtant… Ce soir-là, malgré la peur de ce qui pouvait se passer, je suis restée. J’avoue que je suis restée aussi parce que ma curiosité fut aiguisée. Et oui, j’suis curieuse de nature, on va pas me changer si facilement que ça, hein ? Visiblement, c’est ce qu’on attendait de moi. Une fois seule, j’ai eu le droit à un show perso ! J’suis gâtée, vous ne trouvez pas ? Bref, la lumière s’est rallumée, clignotant rapidement, créant un vrai décor de film d’horreur. Pour en rajouter une couche, un brouillard a fait son apparition. Ce soir, visiblement, nos amis avaient décidés de ne pas lésiner sur l’atmosphère a planter. Sur le coup, j’ai trouvé ça assez marrant, qu’ils se donnent autant de mal pour m’effrayer. Pour en rajouter une couche, un fantôme apparut, pour m’ordonner de cesser mes recherches. Comme si j’allais l’écouter, tiens… Il ne sembla pas apprécier ma réponse, et moins d’une seconde après, mon corps se retrouva projeté, pour atterrir, avec violence, sur un mur. Et je peux vous garantir que ça fait mal… D’ailleurs, je me demande toujours comment ça se fait que je n’ai pas eu de séquelles plus graves que ça. La chance, sans doute. Si on peut appeler ça de la chance… Je me suis ensuite relevée, avec peine, le dos encore endolorit par le choc. Visiblement, on ne plaisantait plus, il était donc préférable que je fuis. Et oui, je suis courageuse, mais je ne cherche pas non plus les ennuis, inutilement… Enfin, parfois… Courir, avec le dos en compote, la tête qui tourne à moitié à cause du choc, croyez-moi, c’est loin d’être facile. Pour combler le tout, le fantôme me jeta dans les escaliers, avec tellement de délicatesse, que j’en ai fais un traumatisme crânien… Quand je dis que ma vie est pleine de surprise ! Vu que j’avais jamais fais de commotion cérébral, faut bien un début à tout, n’est-ce pas ? Je dois éviter une nouvelle chute, car les traumatismes crâniens ont la gentillesse de favoriser des maladies du genre Alzheimer ou Parkinson. On va éviter, donc… Je ne l’ai dis à personne, mais je n’arrive pas à me souvenir de ce que j’ai bien pu trouver, exactement, ce soir-là, lors de mes recherches. C’est sans doute à cause du choc. Bref, je préfère ne pas inquiéter mes proches. Sinon, Lucas serait bien capable de m’interdire de sortir seule… Et même lorsque des symptômes post-commotionnel se témoignent, j’évite d’en parler. Ok, j’vais voir le docteur, mais je préfère ne pas trop en parler aux autres. Faut dire que ça me change pas d’habitude, avec l’insomnie, l’irritabilité et les problèmes de concentration. Quand je dis que j’adore ma vie… Bref…

Changeons de sujet de conversations, c’est préférable ! Alors, depuis la dernière fois où j’ai pris la peine de me poser pour coucher ma vie sur papier, j’ai eu la joie de retrouver Lily. J’ai réussit à me faire pardonner pour cet été. Allez savoir comment vraiment. Je préfère ne pas me poser trop de questions, et je savoure la joie de retrouver ma meilleure amie. Je suis vraiment contente de vivre avec elle. Même si on doit se coltiner 2 boulets : Wayne Swetzell & Evan Watson. Le 1er est un gentil boulet. J’aime bien délirer avec lui, même si au début, j’évitais de lui parler, réflexe que j’ai, avec tout le monde. Grand hasard, il se trouve qu’il est un ami d’enfance de Sally Mashlow, la petite amie de Luke. La première réelle conversation qu’on ait eu fut du grand n’importe quoi. Pour une fois, on s’est retrouvé seule dans la chambre, et on a donc parler. Rapidement, les délires sont venus. Et on s’est même soudainement mis à boire. Ca se voit que je ne bois pas souvent, car j’ai vite commencé à sentir les effets de l’alcool. Du coup, j’ai finis par profiter du fait que Wayne s’était endormit, pour lui dessiner des lunettes, une petite moustache, avec de jolis petits boutons. Evidement, j’ai pris le tout en photo. D’ailleurs, je pense les poster sur le net, un de ces jours, ça pourrait être marrant. Non, bien entendu, je rigole. Je ne ferais ça que si je dois me venger de mon coloc’ ! Par exemple, si jamais il blesse Lily. Car oui, il est clair qu’ils se plaisent bien, tout les 2. On se demande d’ailleurs ce qu’ils attendent… Le déluge, sans doute. Bah, dans ce cas, ils peuvent attendre encore longtemps… En attendant, c’est bien marrant de les voir se tourner autour, en se vannant gentiment. Tout pourrait être parfait, si y’avait pas Evan… Il se trouve qu’il s’entend parfaitement bien avec Wayne, et ils s’amusent à nous poussent à bout, Lily et moi. Il faut dire qu’ils y arrivent assez bien… Et ça amuse pas mal Lily, surtout quand Evan et moi, on se lance des vannes. Elle est persuadée qu’il se passera quelque chose, entre nous deux. Bon, faut dire que je lui ai récemment avoué que je n’étais pas indifférente aux charmes d’Evan, mais de là a en conclure qu’il se passera un truc entre nous, c’est un peu poussé, nan ? Je préfère sincèrement avaler une couleuvre, que m’imaginer avec Evan. Enfin bref, passons… Malgré tout, j’aime assez bien l’ambiance qu’il règne dans la chambre. J’ai la chance d’être avec ma meilleure amie. Et les mecs sont assez sympa. Même si je préfère parler avec Wayne qu’avec Evan, bien entendu ! Au moins, on ne peut pas dire qu’on n’a pas d’ambiance, ici !

En cette nouvelle année scolaire, j’ai aussi eu l’occasion de parler à Sally. Et il s’avère que je m’entend plutôt bien avec elle. Ca m’a permit de comprendre ce qui a séduit Lucas. Et je suis heureuse qu’il ait choisit Sally, plutôt qu’une autre fille du campus. Non seulement, Sally est vraiment belle (n’allez pas vous imaginez des choses, Zoey n’est pas homo ! ^^), mais elle est intelligente. Bien loin des préjugés qu’on peut avoir, en la voyant. Certes, elle est mignonne, s’habille à la mode, mais elle a un cerveau, et semble avoir un cœur en or. J’espère vraiment avoir la chance de lui parler encore, à l’avenir, et qui sait, de devenir amie avec elle ? Car ça m’embêterait vraiment de devenir ennemie avec la petite amie de Lucas, la situation serait bien délicate, alors.

J’ai aussi fais la rencontre d’un jeune homme vraiment sympa : Noah Sullivan. Et notre rencontre est pour le moins original : il m’a envoyé un message, en se trompant de numéro de téléphone. On s’est ainsi échanger des SMS. Et on a eu la surprise de découvrir, au gré de nos messages, de découvrir qu’on était sur le même campus. C’est ainsi qu’on a décidé de se voir le jour même. Je sais, ça peut paraître assez risqué, de tenter une telle rencontre, mais, j’ai pas l’habitude de faire des choses qui semblent sensées, pour le commun des mortels, donc… Et puis, après tout, si on ne prend jamais de risques, on s’ennuie vraiment. Faut bien un peu de piment, dans la vie, nan ? Bref, on s’est retrouvé à la bibliothèque. Et Noah a eu la bonne idée de me faire une blague : il m’a dit qu’il lisait du Zola, afin que je puisse le reconnaître. Du coup, j’ai abordé un premier année, avec mon tact habituel. Je crois que je l’ai effrayé, d’ailleurs… Ce qui a amusé Noah. Lorsque j’ai compris ce qui se passait, je suis allez voir le vrai Noah, et on a commencer à parler, après que j’ai lancer quelques menaces de vengeances, pour rire, à Noah. Et je dois avouer qu’on s’entend assez bien. On est même partit dans un délire, assez rapidement, chose qui est rare avec moi, lors d’une première conversation. Allez savoir pourquoi ? J’ai sans doute sentit qu’il était aussi fou que moi ! Depuis cette entrevue, on s’est déjà retrouvé, 2 ou 3 fois. Et plus je le vois, plus je l’apprécie. Il semble être vraiment un mec bien. Une nouvelle amitié en prévision, somme toute !

Ensuite, y’a eu les fêtes de fin d’année. Qu’est-ce que j’aime l’ambiance de Noël. En fait, j’aime surtout les décorations, mais bon ! Comme tout les ans, la faculté à organiser une fête, pour Noël et le nouvel an. La salle était superbement décorée. Et pour changer un peu, je portais une robe, assez sympa, je dois le dire. Il n’y a pas de mots pour dire à quel point j’ai adorer voir la tête de mes camarades, lorsqu’ils me voyaient, en robe. Il faut dire qu’ils ne sont pas habitués…

Suite

Et hop, nous voilà en 2008. Et me voilà avec 22 ans… Déjà… Comme le temps passe sacrément vite ! Pour mon anniversaire, j’ai même eu la surprise d’avoir un appel de mon cher père. Je ne sais pas vraiment comment il a pu avoir mon nouveau numéro de téléphone. Sans doute par mon cousin… Allez savoir. Quoiqu’il en soit, je l’ai rembarré en beauté, lui faisant bien comprendre qu’il était bien trop tard pour reprendre son rôle de père ! Même Evan à tenter de se montrer sympa ce jour-là, en me souhaitant un bon anniversaire. Je vous assure, ça fait un choc, de le voir gentil… J’aurais aussi dû retrouver les M&I’s, le soir même, mais la réunion fut annulée. La salle qu’on devait avoir nous a été piqué par le groupe de photo du campus. Et quelques membres étaient absents. Du coup, j’ai préféré annuler la réunion, pour retrouver mes coloc’s. Et je sais pas si j’ai vraiment bien fait, mais bon…

Le 1er février, cela fera 17 ans que ma mère est décédée. J’arrête pas d’y penser, comme à chaque approche de cet anniversaire funèbre. Et évidement, comme tout les ans à cette même période, je suis encore plus insupportable qu’avant. Même si cette année, je semble encore pire qu’avant. Pour montrer ma "joie", j'ai décidée de me faire une nouvelle coupe de cheveux : j'me les suis fait coupé ! Je ne sais pas trop pourquoi. Sans doute parce que son absence est pesante. Et que je réfléchis trop à tout ça. Plus je pense à elle, et moins je sais ce que je ressens pour elle. De l’amour ? Ca serait plutôt de la haine. Elle s’est détruite, en reprenant la drogue. Elle n’a pensée qu’a elle, sur ce coup-là, se montrant parfaitement égoïste. Elle avait un mari qui était fou d’elle, et une fillette en bas âge. Elle aurait pu trouver la force de chasser ses vieux démons. A moins qu’elle n’ai pas voulu trouver cette force. Et oui, je finis par croire qu’elle ne nous aimait pas assez. En effet, si elle nous aurait vraiment aimée, elle aurait reprit goût à la vie, même en ayant perdu son boulot. Mais, c’est souvent dans la nature humaine de s’apitoyer sur son sort… J’aimerais vraiment savoir pourquoi t’as fais ça, maman ? As-tu seulement conscience de ce que j’ai pu ressentir, avec papa, lorsqu’on est rentré à la maison, après l’école, et qu’on t’a vu, sans connaissance, en plein milieu du salon. Il n’a pas fallu longtemps à papa pour comprendre ce qui s’est passé, lorsqu’il a vu ton matériel de « mort par petite dose ». Comment as-tu pu faire ça, chez toi, alors que t’avais une gosse de 5 ans ? Mais merde, même moi j’ai fais des conneries, mais j’pourrais pas faire ça dans la maison d’enfants en bas âge. T’imagine le traumatisme que ça a pu engendrer ? J’ai même du mal à en parler à mes ami(e)s, maintenant. D’ailleurs, personne ne sait que j’étais là, lorsqu’on t’a retrouvée, alors que la vie venait tout juste de s’échapper de ton être. Je ne cesse de traîner une culpabilité de ton idiotie. Suis-je fautive ? N’aie-je pas été une bonne fille ? Ta vie était donc si nulle ? Merci d’être partie si vite, pour m’empêcher d’avoir toutes ses réponses à ses questions… Merci de t’être donné la mort avec ta « meilleure amie »… As-tu seulement conscience de ce que j’ai pu vivre, par la suite ? Ton cher et tendre époux n’osait même pas poser le regard sur moi ! La cause : délit de faciès… J’ai passé le plus clair de mon temps, sans père, et sans mère. Heureusement qu’il s’est trouvé une autre femme, qui m’a donné un aperçut de ce que c’était, que d’avoir une mère. Mais, là encore, c’est partit en vrille… Et j’ai dû me retrouver seule avec cet inconnu qui me servait de père. On vivait ensembles, et pourtant, on ne connaissait rien, l’un de l’autre. Vraiment, maman, merci pour tout ça, j’ai adorée… Grâce à toi, j’ai pris le même chemin que toi : la drogue. Oui, c’est tellement plus facile, de se droguer, que d’assumer la réalité de la vie. L’espace de quelques instants, tout va bien… Et oui, maman, je ne suis pas juste ton portrait craché, physiquement parlant, j’ai aussi les mêmes faiblesses que toi. Mes vieux démons sont encore ancrés en moi, et je lutte avec difficulté. Surtout ces derniers temps… Je ne sais pas si je vais parvenir à ne pas replonger dans « mon enfer paradisiaque ». Maman, je te remercierais jamais assez pour tout ça. Sans ta mort, qui sait ce que je serais devenue ? Sans doute serais-je une pompom girl, délurée, dans le genre de Rox’ ? A moins que je ne serais devenue une artiste, qui passerait le plus clair de son temps à dessiner ? Ou bien je serais une fille superficielle, qui ne pense qu’a son vernis à ongle, et à son futur petit ami ? Il y a encore la solution d’une Zoey intello… Oui, mais ça, je ne le serais jamais… Grâce à toi, je suis moi : caractère de chien. Réjean Ducharme à dit : « Tout ce qui isole délivre. » Il a en effet bien raison. Mon côté solitaire est ma délivrance, mon salut. Oh, merci ma petite maman pour ce cadeau magnifique…

Enfin, tu ne mérite même pas que je t’adresse une ligne de plus… Je dois y aller, on m’attend. ..

Zoey

[HJ : J'avais la flemme de refaire un truc du même genre que le 1er, donc... Je tenais aussi à parler de la "couverture" du journal. Il ne s'agit évidement pas de la réelle couverture, mais juste d'un délire, qui représente un peu tout. L'éclair montre le côté dangereux qui rôde dans la vie de Zoey, tout comme le couteau, et le sang. La photo, c'est pour montrer qu'elle n'est pas aussi forte qu'elle le fait croire à tout le monde, et qu'elle peut donc être effrayée. Voilà ^^]

» diary by James